L’aluminium omniprésent dans notre alimentation

L’aluminium omniprésent dans notre alimentation

Canettes de soda : aluminium présent dans l'alimentation.

Ce métal se retrouve sur Terre, à l’état naturel. Il ne présente aucun intérêt sur le plan biologique pour l’organisme humain. Et pourtant, des études ont démontré que l’on retrouve des traces de cet élément dans le corps humain. Cet état de fait est dû à son utilisation excessive pour réaliser et fabriquer de nombreux outils, produits de beauté ou alimentaires majoritairement consommés par la population. Quels sont ses effets sur notre corps ? Comment éviter la contamination progressive due à l’exploitation industrielle du métal ? Quel est le rapport entre aluminium et alimentation ? Voici quelques axes de réponse.

Ses méfaits

Il faut savoir que lorsqu’il est ingéré principalement par voie alimentaire, il est éliminé à 95 % par l’organisme, par voie urinaire et par le biais des selles. 5% environ des stocks du métal restent conservés dans les organes. Or, il a des effets néfastes sur notre corps. En effet, le métal s’accumule progressivement dans les os, le foie, le cerveau ou les poumons.

Sur le plan osseux, il se dépose à la place du calcium et provoque une décalcification osseuse. L’os se fragilise.

Sur le plan neurologique : il est avéré qu’il est neurotoxique. Selon diverses études, il pourrait être à l’origine de maladies neurologiques, comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, certaines démences ou la sclérose en plaque amyotrophique (SLA).

Les sources de contamination possibles

Les propriétés de l’aluminium ont entraîné son exploitation dans de nombreux domaines : l’industrie agro-alimentaire, la fabrication de produits cosmétiques, la fabrication d’ustensiles de cuisine et d’emballages. Les sources de contamination sont donc multiples.

L’aluminium et l’alimentation industrielle

Il est naturellement présent dans la plupart des aliments non transformés que nous consommons. On estime son taux à environ 5 mg/kilo, dans ces aliments. Toutefois, les aliments transformés, c’est-à-dire issus de l’industrie agro-alimentaire en contiennent deux fois plus, soit 5 à 10 mg/kilo. En effet, de nombreux additifs alimentaires en contiennent. Ils sont utilisés sous les formules chimiques : E 173, E520 à 523, E541, E 554 555 556 559. On les retrouve majoritairement dans les agents conservateurs des charcuteries, dans les colorants des bonbons, comme agents de blanchiments pour les farines et le pain, dans les gâteaux ou comme anti-agglomérants pour le lait en poudre et le sel. Aluminium et alimentation font la paire dans notre société.

La majorité des emballages et packs de conserve en sont constitués. C’est le cas des canettes de soda, des boîtes de conserve ou des boîtes de la marque Tetrapack. Le métal peut être transmis aux aliments et ingéré lors de la consommation de ces derniers.

Outre sa présence dans l’alimentation, l’aluminium est également présent dans l’eau du robinet, car il est utilisé dans le traitement des eaux usées.

Depuis 2008, le seuil tolérable journalier recommandé est d’environ 1 mg/kg de poids, par semaine, soit environ 8,5 mg par jour, pour un adulte qui pèse 60 kg.

Les aliments riches en aluminium

Le thé, le cacao, les herbes et les épices en contiennent naturellement. Leur teneur en l’élément est comprise entre 5 et 10 mg/kg. C’est une donnée à prendre en compte, afin de limiter les apports quotidiens.

Les ustensiles de cuisson

Il possède des propriétés idéales pour la composition d’ustensiles de cuisson. En effet, sa légèreté et le fait qu’il soit un conducteur efficace de la chaleur justifient son exploitation dans ce domaine. Toutefois, lors de la cuisson d’aliments acides, il s’intègre dans les mets cuisinés et est ensuite ingéré. On retrouve un lien néfaste pour notre santé entre aluminium et alimentation.

Les barquettes de congélation, ainsi que le papier réalisé à partir de ce métal sont généralement utilisés pour conserver la nourriture. Ils constituent également un vecteur de contamination.

Comment l’éviter ?

Pour limiter son ingestion et la contamination régulière que son omniprésence implique, il suffit de se tenir à quelques règles de conduite :

  • Eviter d’utiliser des produits conservés dans des emballages en contenant : cannettes, barquettes, feuilles.
  • Choisir plutôt des contenants en carton ou en verre pour conserver vos aliments.
  • Limiter la consommation des farines blanches et des poudres de lait, ce qui implique de diminuer la consommation de pain de mie, pain blanc, gâteaux et biscuits industriels…
  • Privilégier les aliments non transformés et issus de l’agriculture biologique, sans conservateurs, ni additifs (les additifs E 173, E520 à 523, E541, E 554 555 556 559 sont à base de cette substance). Contrôler le taux d’aluminium dans l’alimentation est un pas décisif.

Les bonnes pratiques pour cuisiner

Il est possible de diminuer l’impact des produits, qui en contiennent, dans différents champs de la vie quotidienne. En cuisine, par exemple, il est conseillé d’éviter les ustensiles, fabriqués à partir de ce métal, et de privilégier ceux constitués en inox. Pour conserver la nourriture, il est préférable d’utiliser des tupperwares plutôt que des barquettes. Et en ce qui concerne la cuisson au four, le papier cuisson est une bonne alternative.

Contrôler les autres sources

La cosmétologie est un secteur qui l’exploite abondamment. On en retrouve dans des produits de soins pour le visage et le corps. La majorité des déodorants anti-transpirants sont également conçus à partir de sels d’aluminium.

Certains médicaments comme les anti-acides contiennent des hydroxydes (Al(OH)3) en quantité importante.

Pour limiter les apports engendrés par ces produits, il est préférable d’utiliser des cosmétiques d’origine biologique. La pierre d’alun est une bonne alternative aux déodorants classiques. Quant aux anti-acides, privilégiez ceux à base de bicarbonate de sodium.

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