Se protéger des tiques et de la maladie de Lyme
Avec le retour de la chaleur associée à l’humidité, elles reviennent en masse. Or, les tiques font partie des animaux les plus vecteurs de maladies. La plus connue est celle provoquée par la Borrelia, appelée maladie de Lyme : 10% des tiques en seraient porteuses. Mais les tiques sont aussi infestées de nombreuses autres bactéries également néfastes pour la santé. La transmission des bactéries se fait lors de la morsure. Par conséquent, la meilleure prévention est d’adopter des gestes simples pour éviter d’être piqué.
Où sont les tiques ?
Mis à part au dessus de 1500 mètres d’altitude ou dans les régions très sèches, les tiques sont partout. Elles aiment particulièrement les environnements humides et boisés. Actuellement, les régions les plus touchées sont l’Alsace, la région Centre et l’Aquitaine. Vivre dans ces régions implique nécessairement la prudence.
Elles se trouvent dans les herbes hautes, les arbres, les feuilles mortes et les broussailles. Aussi, il y en a dans les jardins. On peut également en trouver dans la maison. Elles peuvent voyager sur les animaux. Ainsi, elles peuvent venir d’en bas (herbes), mais aussi d’en haut (arbres desquels elles se laissent tomber).
Éviter la morsure en nature
Premièrement, couvrir sa peau
Pour cela, il faut :
- Porter des hauts à manches longues et des pantalons plutôt que des shorts
- Recouvrir son pantalon avec ses chaussettes pour éviter les incursions des chevilles vers les mollets
- Mettre une casquette ou un chapeau
- Porter des vêtements de couleur claire. Ainsi, il sera plus facile repérer les tiques.
- Les matériaux lisses comme les coupe-vents empêchent les tiques de grimper sur vous.
Deuxièmement, utiliser des répulsifs
Exactement comme la prévention contre les piqûres de moustiques, on peut appliquer des répulsifs :
- Sur la peau directement, si des parties sont découvertes. Il existe des insectifuges chimiques à base de DEET, potentiellement toxiques, à éviter pour les enfants et les femmes enceintes. Une solution naturelle et efficace au Citriodol®
- Sur les vêtements. Même chose : un spray naturel au géraniol permet d’éviter les approches des tiques naturellement.
Troisièmement : l’inspection
Après une promenade en forêt ou dans les herbes hautes, il est important de vérifier si aucune tique n’est en train de marcher ou de s’accrocher sur son corps.
- Examiner tout le corps, y compris les cheveux. Particulièrement, bien vérifier les pliures : aine, creux derrière le genou, aisselles, coude.
- Prendre une douche chaude dans les 2 heures qui suivent la fin de la promenade diminuerait le risque de morsure. Changer de vêtements également.
Penser à aussi inspecter ce que vous avez amené avec vous : sacs, vêtements, animaux de compagnie…
Éviter la morsure au jardin
Une étude conduite aux USA a conclut qu’il n’y avait pas d’impact sur les populations de tiques entre tondre sa pelouse 1 fois par semaine ou toutes les 3 semaines. Cette conclusion nécessiterait d’autres études pour être entièrement validée.
Néanmoins, il faut éviter de favoriser les zones humides au jardin durant la période à risque (avril-octobre). Les zones d’ombre avec herbes hautes ou feuilles mortes sont théoriquement propices au développement des tiques. Les pelouses au soleil, herbes développées ou pas, seraient moins propices au confort des tiques.
Que faire en cas de piqûre de tique ?
Plus la tique est enlevée tôt, moins il y aura de risque d’infection.
Enlever la tique
Différents tire-tiques
Si l’animal a mordu et est accroché, alors il faut utiliser un tire-tiques. C’est le moyen le plus sûr. Ressemblant à un « pied de biche », celui-ci est disponible en pharmacie. Il existe aussi un tire tique pratique, au format d’une carte bancaire avec 2 embouts en entaille (une pour les grosses et une pour les petites tiques ou les dards de guêpe). Hormis sa facilité d’utilisation, son avantage est qu’il peut facilement s’emporter partout (dans un portefeuille par exemple). Aussi, il s’égare moins que les autres tire-tiques.
La méthode
Quelque soit le tire tiques utilisé, l’objectif est de retirer la tête de l’animal. Pour cela, il faut insérer les entailles au plus près de la peau. Puis, une fois la tique bien enserrée, tirer doucement tout en maintenant bien sa position. Il ne faut pas tourner, contrairement à ce qui est généralement constaté, car le risque est de ne pas enlever la tête.
Si vous n’avez pas de tire-tiques
Vous pouvez faire la même chose avec une pince à épiler. Cette méthode est moins sécuritaire, dans le sens où il est plus fastidieux d’avoir la tête.
Gestes à ne pas faire
Tous ces gestes favorisent que la tique relargue les bactéries dans le sang :
- Appliquer de l’éther qui endort la tique
- Mettre des huiles essentielles qui endorment ou stressent la tique
- Y mettre des huiles végétales qui l’empêchent de respirer
- La brûler
- Appuyer dessus
Tous ces gestes favorisent que la tête de la tique ne soit pas extraite et reste donc dans la peau :
- Enlever la tique avec la main ou gratter
- Faire tourner avec la pince à épiler ou même le tire-tique
Et si la tête reste ?
Si le corps s’est détaché en laissant la tête dans la peau, alors essayez de la détacher avec une fine pince à épiler. Si vous n’y arrivez pas, laissez la en place et passez à l’étape suivante.
Désinfecter et prévenir les problèmes
Une fois la tique enlevée totalement ou partiellement (dans le cas où vous n’avez pas pu avoir la tête), il faut désinfecter. Le mieux est d’utiliser de la Bétadine ou de l’eau oxygénée. En effet, l’alcool n’est pas un bon désinfectant.
Le jour même et les jours suivants, il est important d’agir localement en utilisant des huiles essentielles antiseptiques, à raison d’au moins 3 fois par jour. Cela a 2 intérêts majeurs :
- Premièrement, cela permet de cicatriser localement. En effet, la morsure peut générer une boursouflure et une rougeur de la zone pendant les 24 heures suivants. Cela est normal et dû à la piqûre.
- Deuxièmement, si la tique était infectée, cela permet de lutter localement contre les bactéries, minimisant ainsi le nombre qui serait susceptible de provoquer des troubles.
Il existe une préparation spécifique pour ce type de situation : Aromaforest.
Aussi, il est souhaitable de prendre des huiles essentielles par voie orale une quinzaine de jours. Même si on estime qu’une tique sur 10 est infectée, il vaut mieux prévenir que guérir. D’autant plus qu’il existe des préparations toutes faites qui ne sont pas agressives pour l’organisme et qui conviennent au plus grand nombre. Il s’agit encore d’Aromaforest cité plus haut, ou Anti’bact.
A surveiller et consulter en cas de doutes
Il existe 2 situations qui nécessitent une consultation médicale rapide. Elles signifient que vous avez été contaminé par la tique et nécessitent un traitement médical aux antibiotiques.
L’apparition d’érythème migrant
Entre 3 et 30 jours après la piqûre, il peut y avoir l’éruption d’un érythème migrant. C’est une rougeur un peu plus grande qu’une pièce de 2€, dont le centre est la morsure. Cette rougeur ne doit pas être confondue avec la rougeur qui apparaît immédiatement après la piqûre et qui disparaît/s’estompe au bout de 1 à 2 jours.
L’érythème migrant peut s’accompagner des signes mentionnés ci-après.
Le syndrome infectieux
Par contre, l’érythème n’est pas systématique. Après une piqûre, si vous avez des symptômes d’infection, consultez immédiatement aussi. Cela peut être de la fièvre, des douleurs, des courbatures, des maux de tête, des rougeurs, de la fatigue…
Si c’est le cas, consultez votre médecin ou un spécialiste en lui signalant la morsure de tique. Si le diagnostic est confirmé, une petite cure d’antibiotiques viendra à bout des bactéries. Faute d’un traitement rapide, l’infection va se répandre et le traitement sera plus long et difficile.